Le Vice-Premier ministre – ministre de l’Économie et des Finances, Jamchid Qotchqorov, a commenté le fait que, sous l’ancienne administration, le budget de l’État avait été exécuté avec un excédent. Le ministre l’a déclaré aujourd’hui, le 3 décembre, lors de son intervention à la séance suivante de la Chambre législative de l’Oliy Majlis.

«Si vous remontez l’histoire, vous verrez que nous avons eu un excédent pendant de nombreuses années. À la question de savoir si c’était bien, en tant que personne travaillant dans ce domaine, je suis obligé de répondre non. Car si nous avions un excédent à cette époque, c’est parce que personne ne nous accordait de crédit pour financer le déficit budgétaire. Je peux le dire officiellement: personne», déclare Jamchid Qotchqorov.

En évoquant l’absence de crédits accordés pour financer le déficit budgétaire, le ministre de l’Économie et des Finances a souligné que cela s’expliquait par l’absence, à cette époque, des réformes qui sont mises en œuvre aujourd’hui dans le secteur.

«Il n’y avait pas de réformes, le soum n’était pas librement convertible, la politique fiscale... En un mot, tout ce qui a été fait au cours des huit dernières années n’existait pas alors. C’est précisément pour cette raison que personne ne nous accordait de crédit pour financer le déficit budgétaire», a déclaré le vice-Premier ministre.

Lors des débats sur le projet de budget au cours de la séance, les députés ont soulevé un certain nombre de questions. En particulier, le député Saydoulla Neïmatov a indiqué que, parallèlement à la croissance de l’économie de l’Ouzbékistan, on observe également une augmentation du déficit budgétaire, et qu’un déficit de 51 milliards est prévu pour cette année, de 59 milliards pour l’année prochaine et de plus de 70 milliards pour l’année suivante.

En réponse à la question «Le déficit doit-il être permanent? », Jamchid Qotchqorov a répondu comme suit:

«L’ampleur du déficit n’est pas bonne. Le Fonds monétaire international est du même avis. Un déficit de 3 % correspond à la fois à la théorie et à la pratique des pays. Cela assure une augmentation modérée de la dette publique et, dans le même temps, ne permet pas d’en arriver à des situations de défaut ou de faillite. D’une manière générale, la question posée au sujet du déficit est tout à fait pertinente. Tant qu’il y a une croissance économique dans le pays, on peut considérer que le déficit remplit sa fonction. Le déficit signifie obtenir des fonds supplémentaires et stimuler l’économie. Même si nous contractons un emprunt, si l’économie ne croît pas, cela est incorrect», a-t-il déclaré.